L’affaire Contador ou la persécution d’un champion

L’affaire Contador ou la persécution d’un champion

 

CONTADOR-1-WEBJe voudrais exprimer mon indignation pour la persécution que souffre, qu’a souffert et que certainement souffrira le meilleur cycliste du monde Alberto Contador. Au cours du Tour de 2010, concrètement le 21 juillet d’après une analyse ordinaire on lui détecte une substance, le clenbutérol qu’on trouve fréquemment   après avoir pratiqué une transfusion sanguine.

Sur ce soupçon s’est  basée  l’accusation.  Mais diable, la quantité détectée fut si dérisoire «50 pico-grammes » (*) que dans n’importe quel autre forum on aurait fini par archiver l’affaire. Mais il s’agit d’un grand champion, espagnol, alors il faut investiguer ; on ne sait jamais avec ces gens au sud des Pyrénées. Mais ne vous inquiétez pas, on ne va pas continuer par se chemin-là d’appeler au sentiment patriotique.

Soyons rigoureux  comme les gens du nord. La Federación Española de Ciclismo lui a déclaré innocent L’Union Cycliste International (UCI) a interjeté appel du jugement, La défense de Contador a argumenté l’ingestion d’une viande contaminée de celle substance. Finalement après un an et demi de processus  le tribunal a condamné le coureur avec la plus grande condamnation possible : Deux ans de suspension avec caractère rétroactif. Conséquences : On lui exproprie le Tour douloureusement gagné en 2010, Il Giro d’Italia gagné en 2011 et autres courses. Cette  année il ne pourra courir ni Giro, ni Tour ni Jeux Olympiques.  Et comme pourboire : une amende pourquoi pas de 2,500.000 Euros. L’ont envisagé eux, ces savants magistrats qu’il s’agit d’un cycliste, pas d’un footballeur, pour lui exiger cette somme si fabuleuse d’argent?

Mais allons à la sentence. Elle n’accepte pas l’argumentation de la défense, mais elle écarte la thèse d’une transfusion illicite « point 447 » (**) et proclame comme plus probable que le clenbutérol provient d’un supplément alimentaire. Mais littéralement  on constate que la condamnation ne signifie pas que le tribunal en soit persuadé « point 487 » (**). La sentence soutient littéralement aussi que si d’autres coureurs l’ont fait, bien put l’avoir fait Contador. Cet argument est absolument grotesque. Également est surréaliste le « point 493 » (**) qui affirme qu’on ne réduit pas la période de suspension de deux années parce qu’on ignore les circonstances qui ont entouré l’ingestion du supplément alimentaire. Superbe !

Selon toute cette dissertation la conclusion qu’on déduit est la suivante :

Une substance interdite est apparue. Comment ? On ne le sait pas. En quelle proportion ? Ca n’a aucune importance. Nous, l’accusation, nous n’avons rien à démontrer.  C’est à vous, jeune vicieux de démontrer pourquoi cette substance est elle apparue. Comme à l’époque médiévale. Nous sommes ici pour préserver la pureté.

Quand cette condamnation grotesque vient de se produire, un autre coureur superbe, du Midi (espagnol) vient d’achever sa punition de deux ans. Il s’agit d’Alejandro Valverde.

Contre ce garçon de Murcie, jamais aucune analyse n’a jamais éprouvé rien du tout. Sa seule faute fut que son nom apparut dans la liste d’un médecin trompeur condamné à cause de dopage.

Ce serait beau que Valverde, en absence de Contador gagne le Tour 2012. Je parie pour  lui.

(*) Un pico-gramme est la millésime part d’une millésime de gramme. En espagnol c’est plus facile : « La billonésima de un gramo »

(**) Toutes les références de la sentence sont prises d’un merveilleux article d’opinion publié au journal « Las Provincias » le 15.02.2012 et signé par Manuel Gomez Tomillo « professeur titulaire en Droit Pénal et coauteur de la Monographie Derecho Administrativo Sancionador »

Manuel de Français

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