Ah les vacances ! Retour au passé ?

Ah les vacances ! Retour au passé ?

GARABA-2     Dans le monde occidental ; dans le monde occidental européen ; dans le monde occidental européen et espagnol, tout le monde ou presque, malgré la crise, a le confort ; essaie d’avoir le confort au maximum.

     Les pièces meublés bien sûre ; une salle de bains ou mieux deux ; une cuisine bien équipée, le salon, la salle à manger fournie des meubles du dernier cri ou du cri des temps de jadis, les chambres à coucher bien vêtues ; les draps de lit, jeu d’hiver, jeu d’été…

      Ah et les électroménagers ! : La machine à laver bien sûre, le lave-vaisselles ; si une semaine il ne fonctionne pas  on ne sait plus vivre, le four, la table a cuisson d’induction, la micro-onde, le grille-pain, le réfrigérateur, le surgélateur, etc.

      Et d’autres appareils pour le loisir, la communication, le boulot, à savoir ; le poste de TV, le Cd, le tourne-disques, et plus récemment l’ordinateur, le portable, le IPhone, la lisseuse, le Tablet, etc.

      À quoi bon, cette énumération d’appareils, de gadgets, vous demanderez-vous les français de l’octogone, le belges à la langue française, les suisses, les luxembourgeois francophones, les québécois, les français d’outre-mer … Pour un espagnol c’est un bon exercice de vocabulaire !

     Alors, avec toutes ces commodités chez nous, arrivent les vacances. Sans nous plonger dans l’étymologie  du mot, tout indique que les vacances impliquent un déménagement provisoire, enfin ; un dépaysement.

     Certains cherchent un hôtel grand luxe, pour ne bouger pas du statu quo, d’autres s’engagent dans des aventures anti-aventures du tout compris, ou rien ne manque car par définition tout est compris. Les formules seront presque infinités.

    GARABA-1  Mais allons-nous concentrer sur une variable que sans y penser ; on ne le fait pas exprès, bien entendu, ce n’est pas le but, mais qu’en rigueur l’on peut dénommer : vacances retour au passé. La vieille demeure de la grand-mère dans le petit village, la maisonnette achetée bon marché à la plomberie en plombe et à l’électricité en fil tressé et à l’isolant textile, une hutte que  l’urbanisme villageois a bouffée à part entière ; maintenant appartenant  au centre-ville.

      Il y en a ceux qui ont fait une rénovation intégrale du vieux bâtiment, mais ce modèle n’est guère l’objet de cet article.

    GARABA-3  Nos protagonistes sont ceux qui ont commencé à séjourner sans renouveler. D’abord on a apporté les vieux meubles de l’appartement, lesquels sont plus modernes que les pièces anciennes qui subsistent du temps de jadis. Dans la vieille cuisine on a installé un chauffe-eau à gaz car l’installation électrique ne supporte pas des grandes consommations et  une machine à laver et c’est tout.

      Dans le petit salon coexistent en cohabitation un fauteuil en skaï années 70, un autre en tissu années 50, imitation d’un Louis Z, quatre chaises en bois courbé, deux en plastique, une table du début de siècle dernier. Dans les chambres à  coucher les vieux matelas en laine ont étés substitués par d’autres en mousse de polyester mais sur des anciens sommiers à ressorts. Un chef d’œuvre de l’éclecticisme !

     Des petites fenêtres en fer et minces vitres ouvertes sur des murs épais, une cheminée où l’on a installé une poêle à bois pour un éventuel séjour en hiver…, voilà le portrait sans retouches / de la demeure (de vacances) à laquelle j’appartiens.

     Le jour commence avec un petit déjeuner… Mais où sont les allumettes ? On n’y pense plus aux allumettes, même les fumeurs. —Martin, vite au bar du vieux Joseph, vas-y acheter des allumettes. Fais vite !

      —Papa, on ne vend plus d’allumettes, mais il y a des criquets bon marché.

      —Ok, mon fils achète un criquet jaune. Mais je voudrais tant faire le feu avec des allumettes…

     Voilà le criquet arrivé mais cela ne marche pas.

     —Ah, tonnerre de Brest, la bombonne à gaz est vide ! Il faudra aller au village voisin qui est le plus grand de la région pour en acheter. Mais mes enfants, ma chérie vous aurez un bon petit déjeuner. Martin, viens avec moi à la cave. On va prendre du bois et allumer la vieille poêle.

—     Mais Manolo —dit la femme— Tu vas faire de la fumée et nos vêtements sentiront comme la queue de Lucifer.

    —C’est la survivance, ma chérie.

     —Et si nous allions prendre le café chez le vieux Joseph ?

     —Mais maman, je veux mon « Nesquick » et mes biscuits !

     —Tu les emporteras, mon fils…

     —Jamais dans la vie ! —éclate le père.

   GARABA-4    Dix heures du matin.

     —Famille —fait le vieux Joseph—, la cafetière entre en service dans une demi-heure. En attendant vous pouvez faire le tour de village, je vous conseille…

     —Si tu m’avais permis de faire un petit feu !

     —Tais-toi et marche Manolo. Il faut bien gagner son petit déjeuner.

                 Manuel de Français

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