LES PILIERS DE LA FRANCOPHONIE A VALENCIA

            LES PILIERS DE LA FRANCOPHONIE A VALENCIA

 

         LES-PILIERS-web   Ceux qui, menés de leur gentillesse prennent du plaisir à suivre les proses de ce cahier de bord, savent que pour nous, la ville méditerranéenne, espagnole et valencienne est Valencia… Il y a une autre, Valence, en France. Cette disquisition linguistique, fort personnelle, l’on envisage que, peut-être, nous fera perdre des éventuels nouveaux lecteurs. Tant pis, mais on va risquer le coup. Une ville pas petite, certainement, mais pas assez grande pour s’y perdre, ayant une école officielle et publique de langues est suspecte d’abriter mélangés parmi les autochtones, les visiteurs et les émigrants, des francophones de vocation.

        Comme point de départ, comme idée aprioristique, l’on va considérer l’École Officielle de Langues de Valencia comme une industrie artisanale à modeler la matière prédisposée, à la polir, à l’instruire…, bref à mettre en circulation des individus qu’un jour sentirent un chant de sirène ; un chant en français. Y-a-t-il d’autres langues et d’autres institutions ? Oui. Il y en a des deux choses. Commençons par la deuxième.

      Il y a le Lycée Français, il y des collèges et des lycées dont l’enseignement du français fléchit de plus en plus ; peut-être y aura-t-il quelque académie, peut-être. Et on a la chance de compter sur l’Institut Français. L’Institut, comme centre de francophonie est assez curieux: on accueille les gens en parfait castillan. Les programmes sont en espagnol et les films qu’on y passe sont sous-titrés en espagnol. On pourrait faire la comparaison d’un jeune qui fait un stage en Angleterre pour apprendre l’anglais et il s’installe dans une famille avec un ami espagnol.

           Si l’on parle des langues qu’on offre dans les Écoles Officielles, il y a, de la même façon que dans le grand ouvrage de Tolkien, l’anneau unique ; dans les Écoles, il y a la langue unique, bien entendu, qui attire le plus grand nombre d’étudiants. Depuis quelques années l’allemand, la langue allemande  a eu le douteux honneur d’être considérée une langue convenable, de futur , véhicule indispensable pour acquérir un poste de travail dans l’orbite germanique. On offre aussi d’autres belles langues, plus minoritaires, à savoir : l’italien, le portugais, le valencien, le russe, l’arabe, et le chinois. Ce dernier, semble-t-il une blague, être considéré minoritaire. Si l’on analyse les langues majoritaires : l’anglais, l’émergeant allemand et le français, l’on constate que les deux premières, sont-elles qui choisissent leurs clients, c’est-à-dire, l’on s’approche d’elles à cause de la virtuelle demande que les marchés en font. Elles sont, pour la plupart des utilisateurs, réduites à la condition d’outils.

      Le français, par contre, est la langue qu’on choisit. Elle a l’honneur de n’être pas considéré nécessaire ; on n’est pas contraint de l’apprendre, par conséquent elle est vocationnelle. Elle est pour le plaisir, pour la connaissance et pour la culture.

        Ses utilisateurs sont des francophones. Les utilisateurs de l’anglais, peut-être, seront des anglophones ; les utilisateurs de l’allemand, peut-être, seront des germanophones. Mais les francophones, espagnols, vraie race de résistance, ont une légère couche… Ils sont, que personne ne s’épouvante, un peu francisés. Les Écoles de Langues en Espagne ne récoltent pas des Anglophiles ; ne récoltent pas des germanophiles. Qui sait…

        Étant établi que l’École de Langues de Valencia est l’une des deux options de certifier la condition de francophone aux candidats intéressés, prenons les donnés de la dernière averse.

          Or les niveaux de certification qu’on y accorde en français sont,. par ordre croissant . A2, B1, B2, C1 et C2.

          En A2, il y a eu 460 candidats inscrits, dont 382 s’y sont présentés et desquels 199 ont réussi. Ça fait 52,10% de réussite.

         En B1, sur 345 candidats inscrits, 285 s’y sont présentés, dont 135 ont réussi. Donc 47,4% de réussite.

        En B2, 244 étaient inscrits, 213 candidats s’y sont présentés dont 101 ont réussi. Ça fait 47,4% de réussite.

         En C1, moins d’un 50% des candidats ont réussi.

      En C2, les élus, ceux qui, paraphrasant Groucho Marx, ont acquis leur plut haut niveau d’incompétence… Trêve de blagues!. Sur la liste, ils étaient du départ 55 candidats dont 25 élèves officiels et présentiels  contre 30 non officiels. Cinq d’eux ont égaré le chemin et n’y se sont présentés que 50. Après avoir été jugés en quatre compétences, à savoir: compréhension orale; compréhension lectrice, dite écrite; expression orale et expression écrite par sages professeurs, le verdict a été celui qui suit: 31 candidats ont réussi, soit 62%. Un assez haut pourcentage. Faut-t-il ajouter, que les candidats collés auront une deuxième chance en Septembre.

     De toutes ces donnés l’on peut extraire en guise de corolaire que quand l’on se soumet, volontaire, à la plus haute exigence de la langue, majeur est l’amour qu’on y professe, redoublé est l’engagement…

    Le niveau C2 était aussi offert en anglais et en valencien. En anglais, parmi 189 candidats présentés, 73 ont réussi, soit 38%. En valencien, langue autochtone des lieux, parmi 292 candidats présentés, seulement 87 ont réussi, soit un faible 29,8 %.

        Le valencien, que ce rédigeur de cahiers de bord, mené de son hardiesse, compare au français, a eu, sous prétexte de promotion, la malchance d’être inclus sur la liste des langues profitables. Des langues dont sa maîtrise, l’on doit forcément démontrer moyennant le plus grand diplôme possible.

         On a le plaisir d’ajouter, en concluant, que les piliers de la francophonie à Valencia de la dernière averse seront en Septembre au nombre d’entre trente et quarante individus, devenus des cariatides qui subiront le poids de ce temple fastueux.

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      Postscriptum premier: Les professeurs de français de L’École de Langues de Valencia, on ne les a pas tous connus, mais ceux qu’on a connus sont la fleur des pois.

         Deuxième postscriptum: Le cours de préparation et le niveau de certification C1 de français a été offert, pour la première fois sous formule expérimentale, l’année scolaire 2014-2015. Le cours de préparation et le niveau de certification C2 a été offert, pour la première fois sous formule expérimentale l’année scolaire 2015-2016. Par conséquent à peu près 25 braves gens ont joué pendant deux années de rôle de cobayes en testant un nouveau produit.

Manuel de Français

Pour connaître l’histoire : LA FRANCE N’EST PAS UN HEXAGON, MAIS UN HEPTAGON OU UN OCTOGONES, cliquez sur le lien:

http://blog.msal-delinea.com/category/en-francais/

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