LA CHANSON FRANÇAISE À L’ÉCOLE DE LANGUES
cuando hace la calor,
cuando los trigos encañan
y están los campos en flor,
cuando canta la calandria
y responde el ruiseñor,
cuando los enamorados
van a servir al amor;
(Complainte du Prisonnier, Anonyme.)
Début de mai, les examens sont là, certes, mais…C’était un 5 mai, le dernier 5, jeudi. Un spectacle superbe c’est produit sur la scène de la grande salle de la vieille École de Langues à Valencia. Et qui était là ? La chef du département de français, une prof de français, trois élèves de français d’un certain âge ou d’un âge certain et un petit nombre de personnes, environs cent ou presque, la plupart des gens hors de l’école. Ou étaient les gens de l’école ; d’où venaient ceux d’ailleurs ?
Après les mots de bienveillance de la Chef, la maîtresse de cérémonie, Eva Adam, professeur de français à l’Université Polytechnique de Valencia, a invité tous les présents à faire un parcours, fort personnel, autour de la chanson française , ses lumières, mais on s’est plongé aussi dans ses coulisses.
Elle a fait appel aux musiciens, sans lesquels rien ne serait possible, et ils ont émergé. Joan Vallés, guitarre et voix, coiffé d’une casquette à la française ; Arcadi Valiente, clavier, un courageux aux doigts vertigineux. Ils ont commencé par Ma liberté de G. Moustaki. Après Joan Vallés a pris la parole, en parfait espagnol, pour présenter Le Métèque, selon lui la plus connue des chansons de Moustaki. Enrico Macias et sa chanson La France de mon Enfance, a été le prétexte nécessaire pour avouer qu’il est un francophone né au même pays qu’Enrico. L’un des grands moments a été La Bohème de Charles Aznavour et, aussi d’Aznavour, Je voyage, chantée avec une jeune fille, Paula-Yvonne Blanquer Adam, que la présentatrice, sa mère, a présentée pleine d’émotion.
La soirée avançait, elle avait commencé à 18,30 ; la présentatrice présentait, Joan chantait et Arcadi maîtrisait un clavier, presque de jouet ; on se demande ce qu’il aurait fait avec un vrai piano… On a vécu La Vie en Rose et l’hymne à l’Amour avec la môme Piaf, on s’est déchiré de désespoir en suppliant Ne me Quitte Pas, tandis qu’une jeune danseuse, Irene Izquierdo, renforçait les paroles de Jacques Brel.
Le parcours a été fort personnel, comme on a annoncé au début ; il nous a manqué Georges Brassens, et si bien on a pu accepter Francis Cabrel en revanche d’autres grands absents, on se demande si dans ce voyage, Céline Dion avait ses bagages. Étonnant, n’est-ce pas ?
Une grande idée et un spectacle prodigieux… Et on termine comme on a commencé. Si quelqu’un n’a pas été nommé, on demande pardon ; on ne connaît pas tout le monde, mais ou étaient les gens de l’École ?
Manuel de Français
Photos
Ximo Rodríguea
Manuel Geómetra