Bovary. L’homme invisible.

Bovary. L’homme invisible.

Pourquoi ce petit bonhomme méprisé des lecteurs m’a fait penser à cet autre homme dit Joseph le vieux menuisier, époux de la mère de Jésus ? Comment peut-on être si insensibles et ne sentir pas si non la pitié mais la tendresse ? Vous apercevez-vous du rôle que l’histoire leur a accordés ? Pendant la traversé du Pont des Arts homonyme à Valencia de cet autre plus ancien immortalisé  par Brassens à Paris, on ne sait pas, quelle conjure des muses m’a fait penser à lui, ce vieux Bovary. Voilà le résultat :

 

                                                                  Bovary.

C’est à toi Bovary que je pense ce soir

Petit bourgeois, travailleur, antihéros

Que si l’on te concède un chiffre c’est le zéro

Et c’est ta femme qui s’emporte la gloire.

 

Elle est l’héroïne de ta vie et du roman

Rêveuse d’un esprit qui n’est pas le tien

Elle a prit des amants après un entretien

D’abord un clerc, ensuite un homme galant.

 

 

Toi qui ne rêvais que de l’aimer

Elle t’aurait préféré malin même un truand

Un homme de science, fameux ou un savant

Mais un officier de santé quel goût amer

 

Mais malgré toi, bonhomme à la fin

C’est toi qui as donné support à son ambition

Qui lui as donné confiance sans hésitation

Qu’importent les regards obliques des malins?

 

Toi comme le menuisier celui déjà vieux

Barbu, qui comme toi, la plus belle il a prit

Mais l’histoire, quel rôle, dis-moi dis

Vous a fait jouer à vous, tous les deux

 

Ton créateur tout puissant bien aurait pu

Te libérer des lettres la connaissance

Gardées dans un tiroir; quelle souffrance

Le dernier coup de poignard, le plus aigu.

 

La tendresse m’a envahi mon vieux se soir

Tout c’est passé, soudain comme par hasard

Alors que sous le vent, croisais-je le pont des Arts

Ces épithètes sont pour toi ; ton droit à la gloire.

 

Manuel de Français

 

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