Paco Ibáñez à l’Olympia (de Valencia). Mayo de 2016

Paco Ibáñez à l’Olympia (de Valencia). Mayo de 2016

           

 PACO-IBAÑEZ-À-L'OLYMPIA-(DE-VALENCIA)-0           Los horarios de inspiración europea parece haberse instalado ya a perpetuidad en nuestro globalizado país, incluso en la libertina Valencia tan trasnochadora, según fama. Entrar a las ocho de la tarde en un teatro, con la estación primaveral bien adelantada, en la luminosa ciudad, produce una sensación inquietante, como de no haber concluido el ciclo del día. El fan entregado  transita del sol, aunque oblicuo, siempre poderoso, a la penumbra rojiza sin más transición que la del vestíbulo de entrada.

     “Al menos es un teatro”, razona nuestro corifeo. Hay una tendencia denigrante a programar actuaciones de artistas melódicos en pabellones de deportes y otros locales impropios. Aprobado el local, no quedaba sino comprobar el vaticinio apriorístico. No defraudó: algún exjefe de estudios, viejos estudiantes, el abanderado de la ciudad anfitriona…; reductos de la gauche divine.

(ESTE ARTICULO SE ESTA ESCRIBIENDO, AUNQUE INCONCLUSO, SE HA DECIDIDO DAR ESTE ADELANTO)

TAMBIEN DECIDIMOS RETIRARNOS A DESCANSAR, ACASO TRAS EL REPOSO VUUELVA LA INSPIRACION.

ABDUCTION DANS LE SÉBASTOPOL. (SUITE)

ABDUCTION DANS LE SÉBASTOPOL. (SUITE)

(Deuxième partie, il n’ya jamais deux sans trois)

(Je vous recommande de lire le volet précédant qui se trouve à la suite de celui-ci.)

Boulevard_de_Sebastopo-webIl avança, plutôt attiré par une force étrangère à lui que par celle du rejet qu’il venait de souffrir. Sa démarche avait perdu l’allégresse du début, aussi son esprit. Mais il marchait, même si sa volonté ne s’y attachait guère. Cette force l’achemina vers un bout inconnu. Les promeneurs, hommes seuls, l’adressaient, au passage, un sourire malicieux. Un groupe sinistre d’hommes, l’on dirait se livrant à une mystérieuse industrie, occupait le centre de la chaussée sous la lumière jaunâtre d’un réverbère trémulant. Ils s’écartèrent le minimum nécessaire.

Il eut le sentiment de franchir une sorte de douane où les douaniers l’avaient ouvert un étroit couloir qui se boucla derrière lui. Au-delà, le brouillard  semblait émerger  du sol, des joints du pavé. Les réverbères, ici plus faibles, avaient du mal à le percer. Une ampoule versait sa lumière laiteuse sur le seuil d’une portière… Une braise de cigarette émergea  suivie d’une femme sur des hauts talons en négligée noire. C’était le pays des femmes au seuil.

Elles, obséquieuses l’invitaient, en s’appuyant  sur des gestes impudents, à traverser ce rideau laiteux. L’imaginaire de cette éventualité n’entraînait nulle stimulation; bien au contraire, il exprima un dégout effroyable qui le mena, à les ignorer, de crainte qu’on ne l’eût pris pour un niais. Mais cette succession de sentinelles avait l’air de ne s’achever  jamais…

FILLES-DE-SEBASTOPOL-WEBSoudain l’une d’elles, la plus moche, une créature de cauchemar, une vraie dinde s’installa sur ses deux jambes comme poutres au milieu de la ligne  droite et invisible du promeneur. Il essaya d’éviter la collision fatale, mais la créature fit de son mieux pour la provoquer. Comme le cycliste qui a beau éviter la pierre, il l’atteindra… Sans la regarder, il fit sortir sa main droite de la poche dont elle se réfugiait. Mais lorsqu’une main sans contrôle s’avance d’un maître aveugle, le heurtement   survenu devient imprédictible. Celle-ci atterrît sur une matière molle ; le sein droit  de la femme-obstacle.

—Ah comme monsieur s’y connaît en femmes ! Venez avec moi mon chou, je vous ferai la connaissance de mon autre joli sein.

Et en disant ça, elle le prît du bras et l’entrainait vers un cabaret borgne.

Une répugnance extrême le fit tressaillir, mais il eut du mal à se délivrer de la pression des griffes noircies de la matrone. Finalement, il parvint à s’échapper, suivi des injures, l’on dirait de criailles de paon. Il n’avait fait que dix pas, lorsqu’un type à l’allure d’un maquereau rouge, telle était la couleur du complet serré dont il s’habillât, émergea soudain, comme par sorcellerie, et l’invita à une halte.

—Monsieur, ne soyez pas si pressé, fit le maquereau, je vous en prie.

Le promeneur s’arrêta étourdi; plus étonné de la couleur de son habit que de l’ordre reçue.

—Monsieur, continua le maquereau, ce n’est pas élégant chez un honnête homme comme vous, toucher la marchandise et prendre la fuite.

Puis il sortit un petit calepin et un crayon dont il suça le bout.

—Voyons, la maison a ses règles et ses tarifs. Un attouchement…

Tandis l’honnête homme demeurait attentif au bottines dont le singulier personnage se chaussait.

—Voici, comme je vous disais, un attouchement ça fait 40 Euros.

« Elles sont vraiment jolies ces bottines. Et merveilleusement bien cirées », pensa le promeneur.

—Mais 10 Euros de plus et vous pouvez avoir le service complet, monsieur. C’est l’offre du jour.

Le récepteur continua d’admirer les bottines. Il eut même la tentation, une petite perversion, de mettre sa semelle sur elles. «Quel sera ce cirage»?, pensa-t-il.

—Allez donc monsieur  parlez, fit le maquereau.

—Bon c’est un peu cher, mon brave-homme, mais faut-il reconnaître qu’elles sont merveilleuses…

—Je m’en doutais, Scieur, tout de suite je vous ai pris pour un connaisseur.

Comme le promeneur ne faisait le moindre semblant de tirer son portefeuille, le maquereau eut l’obligeance de continuer sa causerie.

—En plus, mon cher monsieur, voyez- vous comme elle pleure ; elle est délicate cette fille…

En effet, la matrone faisait des hoquets pour corroborer les mots de son maitre, deux brigands faisaient l’escorte de celui-ci et notre promeneur arrêté, tout simplement, admirait encore la lueur des bottines qui émergeaient  des jambes de son pantalon vermeil.

Ébloui toujours, comme il vit que le parleur écrivait quelques mots dans son calepin, l’homme qui n’avait point entendu les paroles, mais la musique, tira son portefeuille et découvrit un billet de banque tout à fait nouveau, comme récent sortie de l’imprimerie.

—Votre feuille du calepin, d’abord s’il vous plaît, fit le promeneur.

Étonné de cette demande, le proxénète fit semblant de refuser, mais il appartenait  à ce genre qui se résume comme il suit: billet de banque que je vois, billet convoité. Les brigands se mirent en alerte de crainte d’une mauvaise plaisanterie. Mais le maquereau rouge les soulagea d’un geste, arracha la feuille de son calepin et puis au promeneur:

—Voilà votre feuille, mon maître.

Le maître interpellé prit la feuille, l’empocha et en équitable échange, il offrit un billet de cinquante Euros. Puis il se souvint d’un chiffre: 40 Euros.

—Pour vous la monnaie, mon brave homme.

En disant cela il fit demi-tour.

Comme la stupidité, parfois, provoque l’hilarité, tous les quatre: la vielle fille, le maquereau et les brigands éclatèrent de rire.

Ce demi-tour fut le début d’une rébellion intérieure, encore faible, contre cette puissance qui l’avait plongé dans ce milieu. Cette transition fut rompue par une voix claire mais implorante.

—Monsieur, arrêtez vous!

«Une nouvelle demande d’arrêt, pardi», pensa l’homme.

Le spectacle d’effraya: Une fille fraîche, forte de charpente et de poitrine, courait après lui. Plus étonnant: ses deux seins dans ses mains, elle les offrait.

—Monsieur, suivit la fille, je ne suis point comme celle vieille casserole; venez, touchez! si telle est votre plaisir.

Les yeux épouvantés de l’homme voyageaient de l’exubérance offerte au visage de la jeune femme.

—Ah non, mon Dieu, arrache-moi les yeux…

 (À suivre)

Manuel de Français

Borges et les lectures obligatoires.

Borges et les lectures obligatoires.

Il y avait une fois en Espagne un grand journaliste qui fut locuteur de radio et qui surtout à la télé à mené un programme exemple et témoin d’une façon de faire télé, par malheur disparue à jamais. L’homme était Joaquin Soler Serrano et le programme A fondo, (À fond) en français. Le format le plus élémentaire de tous, valable pour la radio et pour la télévision dont la parole respectueuse est protagoniste, bref, le genre interview. De nos jours on entend dire que les journalistes ne sont plus ceux de jadis. Certes ou non. Mais, et les personnages à interviewer ? Voici une petite liste d’interviewés : Jorge Luis Borges, Julio Cortázar, Miguel Delibes, Josep Pla, Ernesto Sábato, Juan Rulfo, Camilo José Cela, Gabriel Celaya, Rafael Alberti, Salvador Dali et quelques autres. Tous personnages énormes, uniques, singuliers à la conversation intéressante. Entre le présentateur et l’invité : un cendrier sur un piédestal majestueux. C’étaient les années 70 et 80.

Le maitre Borges y a été invité deux fois : 1976 et 1980. Dans la première il a fait à mon avis des révélations extraordinaires. La première qu’il trouve l’allemand, une très belle langue ayant des voyelles ouvertes comme l’espagnol, pas comme l’anglais une langue de demie-voyelles. Le français il l’avait trouvé dans son chemin mais il ne l’aimait plus à case de son accent. Parmi ces quatre langues mentionnés, trois l’avaient choisi (elles à lui). A savoir : l’espagnol et l’anglais ses langues maternelles, le français langue de quelques de ses études, mais c’était lui qui est allé à la recherche de l’allemand, à cause de la beauté de ses sons.

La deuxième chose à réfléchir c’est quand il déclare que malgré son faible amour pour la langue française, sa littérature doit être des meilleures. En effet si l’on pense à Allemagne avec une certaine  erreur on peut dire Goethe et c’est tout ; Espagne et Cervantes (Cervantès), l’Angleterre et Shakespeare. Mais penser en France et dire Hugo, cela ne suffit ; dire Voltaire, non plus ; La Chanson de Roland, la même chose ; Verlaine pas non plus, Flaubert…

Voilà les grands auteurs de quelques langues. Ils doivent être connus dès l’école bien sur. Mais comment agir ? Faut-il demander des lectures obligatoires ? Doit-on conseiller le texte intégral ? Mon expérience directe et indirecte me dit qu’œuvres capitales comme Don Quijote (Don Quichotte) de Cervantes (Cervantès) où les Misérables de Victor Hugo, on n’a pas le droit de les imposer. Question de difficulté ? Parfois, mais surtout question de quantité, d’épaisseur.

Je collige que le professeur de littérature devrait choisir des passages bien attirants pour subjuguer, pour engager l’élève pour des recherches personnels, et pourquoi pas pour qu’ils comme un exercice de choix individuel demandent leurs parents de leur acheter l’œuvre immortelle. N’oublions pas que d’habitude les classiques en édition poche sont très bon marché.

L’œuvre adaptée ou abrévié je ne la conçois que pour des éditions infantiles.

Je me souviens de beaux moments de mon adolescence où le professeur ayant une diction convenable nous lisait des passages de chefs d’œuvre qui furent le germe de quelques achats futurs.

Est-ce que les professeurs lisent encore aux élèves ?

Manuel de Français

À propos des Haïkus et de l’École de Langues de Valencia.

À propos des Haïkus et de l’École de Langues de Valencia.

Qu’est-ce qu’un Haïku ?, je me demandais il ya a une semaine. Après j’ai participé à un concours de Haïkus et je me demande encore, qu’est-ce qu’un Haïku? On m’a appris qu’il s’agit d’une variable poétique japonaise très brève, de trois vers et dix-sept syllabes dont le premier vers en aura cinq, le deuxième sept et le dernier, cinq. Mais on ajoute que cela n’est pas d’une grande rigueur quant au syllabes mais sur le nombre des vers il n’ya pas de discussion. Les vers ne doivent observer nulle rime ni le langage doit être soigné en excès. Voilà les constants de nos jours quant au langage: Brièveté et pas de soin.

Évidement l’occidentalisation du concept, même de l’esprit, sans m’y connaitre rien de la culture ni de la langue japonaise me fait penser que quelque chose s’est perdu dans le chemin. Parler de syllabes s’est le plus équivalent des mores japonaises, une découpure plus subtile et mince du son qu’une syllabe occidentale.

En plus le Haïku ne se contente pas de décrire les choses, il nécessite le détachement de l’auteur. Il traduit le plus souvent une sensation. Il est comme une sorte d’instantané. Il n’exclut cependant pas l’humour, les figures de style, mais tout cela doit être utilisé avec parcimonie. Il doit pouvoir se lire en une seule respiration et de préférence à voix haute. Il incite à la réflexion. Il est préférable de le lire deux fois afin d’en saisir complètement le sens et la subtilité.(*).

Je trouve que cet état de l’esprit n’est point propre des européens soit du nord ou du sud ; qu’il faut s’entrainer et se discipliner pour essayer tout simplement d’émuler un état étrange à nous. C’est bon connaître cette idiosyncrasie orientale, mais, et voilà ma réflexion : Faut-il importer absolument tout ? Faut-il soumettre nos belles langues à cette contrainte ?

L’école de Langues de Valencia (E.O.I) Escuela Oficial de Idiomas en espagnol, a organisé un concours de Haïkus dans toutes les langues qu’on y peut étudier, à savoir : le français, l’anglais, l’allemand, l’espagnol pour des étrangers, le valencien-catalan, l’italien, le russe, le portugais, le chinois et l’arabe. Malgré mes diatribes du paragraphe antérieur, moi, j’y ai modestement participé. Français et allemand. La première dont j’ai une connaissance acceptable sans grande euphorie et l’autre, une langue que j’étudie mais que je ne suis pas encore arrivé à comprendre son essence.

D’abord je trouve bizarre proposer un model littéraire propre d’un pays dont on n’offre pas l’apprentissage de sa langue. Malgré ça, à mon avis il y a eu une participation acceptable. Si bien le model choisi est le minimum, néanmoins suppose un petit effort ; une partie des Haïkus étaient même décorés. Par contre, si l’on compte en pourcentages la participation a été baisse.

Gewinnerin (auf Deutsch)

La façon de voter les compositions nous transporte aux votations de l’Eurovision. Paraît-il que les professeurs de chaque langue votaient ceux de leur compétence et aussi les élèves pouvaient voter (comme en Eurovision) ceux des langues où ils sont inscrits.

Mein Haiku (auf Deutsch)

On a fait la lecture des vainqueurs en acte solennel  avec la présence de presque la moitié d’entre eux (ce qui donne à penser) et quelques-uns plus. Très peu de gens y ont assisté m’a-t-on informé.

Gagneuse (en français)

Aux vainqueurs en général mes félicitations ; à la gagneuse  d’allemand félicitations aussi, mon niveau de lange ne me permets pas évaluer si elle a été digne rivale, quand même son haïku semble un peu long.

Le mien (en français)

À la gagneuse de français mes félicitations aussi ; elle a beaucoup d’amis.

(*) Extrait d’un article de Wikipedia dont on cite : L’art du haïku, pour une philosophie de l’instant, textes de Vincent Brochard et Pascale Senk, collection l’esprit d’ouverture chez Belfond

Postscriptum. Pour une prochaine édition je propose faire un concours de Soleás. La soleá  est une composition lyrique d’origine andalouse, de trois vers aussi, octosyllabes, dont le premier et le troisième riment en assonante ; le deuxième évidemment reste libre. D’habitude expriment des sentiments tels que la solitude et la déception.   

Manuel de Français