LA CHANSON FRANÇAISE (II)
Le Regard d’un Méridional.
Chansonnier et écrivain français né dans une famille bourgeoise. Enfance et adolescence solide formation surtout en latin et grec. À l’âge de 16 ans il doit quitter le collège à cause de revers de fortune de la famille.
Mais, il se passionne de l’argot; étudie l’argot. C’est alors qu’il utilise la langue colorée de de la rue, la langue du peuple, puis il prend aussi sa pensée; sa voie est trouvée.
Il a son grand succès au Chat Noir, un fameux cabaret de Montmartre, mais le patron ne le payait pas, alors il ouvre son propre cabaret avec 1000 francs, le prête d’un admirateur.
Sa façon de s’habiller: cape noire, cache-nez rouge, culotte enfoncée dans des grosses bottes et feutre noir à larges bords le rendent populaire, surtout après l’affiche de son ami Henri de Toulouse Lautrec. Ce sont aussi ces petits tableaux qui rendent célèbre au peintre.
Maurice Chevalier (1888 – 1972)
Acteur, chanteur, écrivain et parolier français. Il eut un faible début aux cafés concerts avant la Grande Guerre. Après, La Mistinguett le découvre et fait de lui son partenaire. Il devient le dandy frivole qui maintient un certain accent canaille et suburbain. Dans les années 30, il commence une carrière cinématographique à Hollywood. Après la deuxième guerre, il est soupçonné de collaborationniste, mais il est rapidement restitué.
L’image qui restera toujours c’est le canotier à la tête, la canne à la main et le sourire à la bouche.
Acteur, humoriste, chanteur et réalisateur français.
Issu du Music-Hall, il fut l’un des plus grands du cinéma français. Avec cette expression faciale, il est évident qu’il ne pouvait que faire du comique. Il acquit la gloire surtout lorsqu’il interpréta don Camilo, le curé toujours en querelle avec son ami le maire communiste don Pepone.
Comme chansonnier il eut un grand succès. Je voudrais vous réciter quelques vers de son tube Félicie aussi :
C’était au Bois de Boulogne / que j’ai rencontré Félicie
Elle venait de la Bourgogne / moi je venais en taxi…
Considéré le père de la chanson française moderne, il chantait tout sous un air de légèreté, comme un Pierrot illuminé. Sa chanson « la mer », écrite dans un train de Montpellier à Perpignan, peut être considérée l’une des premières chansons appartenant au genre Chanson française moderne. Douce France c’est autre de ses grands tubes.
Georges Brassens (Sète 1921 – 1981)
Le grand timide de la chanson, sans doute le plus poète de tous, avec la permission de Léo Ferré. Outre que ses propres compositions il a chanté François Villon, Hugo, Verlaine, Aragon et d’
autres. Il a eu toujours une tendre «mauvaise réputation» comme sa chanson homonyme. En Espagne, cette chanson, pour des jeunes d’une certaine génération, est devenu célèbre grâce à Paco Ibáñez.
Que dire de Jacques Brel, le beau garçon belge? Il est connu dans le monde entier par son «Ne me quitte pas», la plus belle chanson d’amour jamais écrite. Peut-être un peu exagéré, mais mon Dieu, qu’elle est belle. J’ai entendu sur un chanel de You Tube, un entretien à la Télé française avec le président Mitterrand pour parler en exclusivité de Jacques Brel et de son dernier album. Amen.
Charles Aznavour (Paris 1924 – )
Comme longève, (longevo) n’existe pas en français et dire d’une grande longévité est un peu pompeux, je dirais le diplodocus de la chanson française. Ici, j’aurais besoin de toute la conférence pour en parler. Alors je n’ajoute rien; regardez tout simplement ce visage, souriant, ironique, plein de dignité aussi orgueilleux, fier et certainement un peu vaniteux, car il y a des artistes immenses qui peuvent se permettre ces velléités
La Dame Brune. Une poésie engagée, vibrante, chanté presque toujours sur des mélodies de piano qu’elle même jouait. Elle a chanté Brassens et Brel et surtout une délicieuse La Dame Brune, paroles et musique de Georges Moustaki, chantée à duo avec lui. Je vous encourage à voir cette vidéo, où l’on voit le donjon calme, méditerranéen et impassible de Moustaki et une dame brune, elle, qui transpire, je dirai de l’amour par tous ses pores, qui s’avance vers lui dans un parcours qui ne s’achève jamais.
Tendre et dure histoire, comme il y en a d’autres : Une fille arrive seule à Paris ayant pour tout bagage un billet de train et une adresse. Par ces choses de la vie, suivant des cours d’art, elle côtoie d’autre jeunes fous comme elle lesquels, dans une cave voutée à Saint Germain-des-Près, dansaient, faisaient de la musique et parlaient philosophie. Jean Paul Sartre, malgré ses dioptries, la remarqua et fit d’elle la muse de leur groupe : les existentialistes. Il lui proposa de se dédier à la chanson, mais comme elle répondit que ce qu’elle écoutait à la radio ne lui plaisait pas, Sartre lui fournit quelques paroles. Un ami compositeur écrivit la musique. Et comme ça, tout simplement el débuta à Saint Germain.
Surnommé, comme vous le savez Monsieur 100.000 Volts. Élégance d’habit, toujours une cravate à pois, élégance sur scène ; voix puissante, imposante carrure.
Quelques de ses chansons restent comme le grand bagage sentimental de plusieurs générations : « El maintenant, l’important c’est la rose, Nathalie, Dimanche à Orly… »
Surnommée à ses débuts la môme. Née sur les marches d’un immeuble à Paris, dans le plus grand dénuement : sa voix, plus tard bouleversa le monde.
Parler de la voix de la Piaf, c’est parler de choses insaisissables, bien qu’elle a une voix saisissante, frappante. Si l’on ajoute grave, ce n’est pas encore tout dit. Il faut parler aussi de timbre, couleur et de palette. Mais laissons ces choses pour les spécialistes. Restons avec sa Vie en Rose et surtout avec Non, je ne regrette rien.
La France a failli d’avoir un président chanteur-acteur. D’après l’exemple de Ronald Reagan, les choses se sont, peut-être, bien passées comme ça.
Si la Piaf est la chanteuse Parisienne, le modèle, sans doute, vous permettrez que j’ose dire que ce chanteur français, né italien, est la voix de la France, la voix masculine et que Charles Trenet me pardonne. Évidemment, le pauvre ne peut rien dire. Écoutez, si possible, La bicyclette et les Feuilles mortes.
Auteur-compositeur-interprète et poète. On pourrait le considérer le chanteur Rive-Gauche par excellence.
Il chante sans honte, sans fard :
J’habite à Saint-Germain-des Prés
Et chaque soir, j’ai des rendez-vous Avec Verlaine.
Barbu, voleur de jardins
Découvreur de fleurs qui n’avaient pas de nom,
Traitre de sa liberté
Surveillé par sa belle geôlière
Tu t’en es allé comme tu es venu
Sur la mer de Nice
Qui baigne aussi l’Alexandrie
Et Sète où repose le grand fou
Qui porte le même prénom que vous
Manuel de Français